mercredi 29 août 2018

(29) On l'appelle Hasard




Du fond de l'océan vers nous montaient, tels des soleils... de bien étranges plantes pour lesquelles l'enfant Lune se sentait en parfaite harmonie.  Il faut dire que les curieux, en grand nombre, n'étaient pas là par hasard. Leur présence est sombrement liée à l'histoire de l'île.


– Comprendre le passé aide à comprendre le présent. Les courants résiduels se prélassent sans violence. malheur à qui le pied s'y égare... Le temps de fermer, ne serait-ce qu'un œil, et le changement opérait. Une douce brise régulière porte le vol des oiseaux de passage et rafraîchit les pèlerins.
Ce courant modéré est un vrai trésor. Il permet d'observer le gros du troupeau en temps de paix, dans sa banalité édifiante, comme l'écrira, beaucoup plus tard, l'enfant Lune dans son ouvrage «Les Illuminés». Le blanc fantôme, invisible pour eux, passe et repasse. L'aveugle timidement demande son nom au nouvel arrivant et celui-ci répond :
– Aussi loin qu'il m'en souvienne on m'appelle Hasard... 


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