jeudi 30 août 2018

(30) Des temps qui n'en font plus qu'un


Comme il a déjà été dit, Félicien le Souriant, fait souvent de bien étranges rêves qu'il note scrupuleusement dans son petit carnet rouge. 


– Qui était cet oiseau qui m'emmenait en me prenant manifestement pour un autre? Et où m'emmenait-il? Le rythme des battements d'ailes me paraissait d'une lenteur extrême, mais de fait il se laissait porter par quelque chose de bien présent mais invisible, et de battements il n'y avait point. Seuls ceux de mon cœur me parvenaient maintenant. À peine en ais-je eu consciences que ceux de l'oiseau curieusement me parvenaient et les deux rythmes, fort différents se mirent à se rejoindre. Non pas qu'ils s'accordèrent pour battre ensemble, mais leurs rythmes s'accordaient au point que leurs accords faisaient croire à un ensemble... Ils se dilataient, puis accéléraient comme deux instruments en accord. Ainsi le temps, je devrais dire les temps propres à chacun ne faisait plus qu'un dans lequel on pouvait encore faire la différence...

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