samedi 25 novembre 2017

De curieux liens

PS de la lettre de Pinocchio, l'Autre, adressée à Platon, l'Ancien:

Je me fais du souci pour Nounours. La dernière fois que je l'ai vu il était dans un triste état. Je ne sais comment reprendre contact avec lui. Bien que je ne puisse en être certain, il me semble, au-delà de vos différences, qu'il serait juste, conforme à vos attributions et à toute l'humanité dont je vous sais capable, que que vous vous en chargiez. Il se pourrait que la greffe de ses deux mains lui posent plus de problèmes que prévu... ce qui, vous pouvez l’imaginer, met clairement en péril le processus que nous avions imaginé...

Il existerait donc un lien entre Platon, l'Ancien, Nounours et Pinocchio, l'Autre...




– ... Sous l’influence probable du très Haut et de la voix que j'entends en moi-même, je ne fais que répéter ce que j’ai moi-même entendu, mélangé à ce que j’ai entendu de la bouche même de ceux qui avaient aussi entendu, mais point de la même manière… quand je les connais, je les cite par souci d’honnêteté…
Il m'est difficile de répéter ce que je n'ai entendu que de très loin. Je vais essayer tout-de-même. Si ma mémoire est bonne, aussi bonne que celle de mon maître... je veux dire mon vrai maître et non celui auquel j'ai longtemps cru et qui n'existait que par la toute-puissance de l'imagination de son créateur, lequel dit l'avoir mise au service de la mienne... alors si ma mémoire me le permet, je vais remonter jusqu'au moment où... je ne me souviendrai plus. Il existe une frontière, même si elle est floue, où tout s'arrête et au-delà de laquelle la mémoire, si elle existe, n'est plus rien d'autre que le néant ou de l'imagination.
Reprenons, au début il y a Platon, l'Ancien, encore enfant. D'où sort-il? Personne ne le sait. Il est un de ces enfants dont on peine à connaître les origines tant ils ne ressemblent point à leurs parents. Cette dissemblance n'est point tant une histoire d'apparence, on pourrait certes reconnaître certains détails physiques qui pourraient établir une ressemblance, mais là n'est pas le problème de Platon, l'Ancien. Il est différent parce qu'il refuse de se soumettre. Vous me direz que cela est banal! Je veux bien... Que tout est histoire de mesure... je veux bien encore. Mais justement cette mesure dépend de l'instrument qui mesure. Or le principe même de l'instrument dépend de la mesure qui va s'inscrire sur lui. Il ne pourra mesurer que ce qui se rapporte à lui. Si, par malheur, l'objet qui doit être mesurer, dépasse la mesure, alors l'instrument ne sera plus d'aucune utilité...



Tout cela pour vous dire que "l'instrument," pour des raisons que tous ignorent, était largement dépassé en ce qui concerne Platon, l'Ancien. Cela ne serait pas grave si la conséquence de cet état de fait n’eut été que le constat de l'incompétence de l'instrument de mesure. Non, l’incompétence ne peut et ne doit pas exister dans cette sorte de mesure. La mesure doit être faite et elle doit correspondre à l'instrument qui la mesure. De force, s'il le faut. Et la force, croyez-moi, "l'instrument" n'en manque pas...

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