dimanche 19 novembre 2017

Deux gouttes d'eau


« D'abord la philosophie nous semble un monstre à plusieurs têtes, dont chacune nous parle dans une langue différente. Cependant, sur le point particulier qui nous occupe, …la signification de la représentation intuitive– elle ne sont pas toutes en désaccord; car, à l’exception des sceptiques et des idéalistes, tous les philosophes se rencontrent, du moins pour l'essentiel, en ce qui concerne un certain objet, fondement de toute représentation, différent d'elle dans son être et dans son essence, et toutefois aussi semblable à elle, dans toutes ses parties, que le sont deux gouttes d'eau.»

A. Scopenhauer, Le monde comme volonté de représentation, livre deuxième, puf



Pinocchio, sur l'eau de la lagune, poursuit son apprentissage. Il regarde avec fascination le monde se refléter.

– Laquelle de ces deux images est la plus vraie? Celle qui est dans le ciel ou celle qui flotte dans l'eau?

Les idées se promènent comme la pensée et quelque fois, au-delà du temps et des conventions, dialoguent.

– Rien de ce que je vois n'est vraiment ce que je crois, non, ce que je sais d'une image d'une image... non... ce que je crois savoir d'une image... qui est ce que j'ai appris... et ce que j'ai appris n'est pas ce que je ressens... Se pourrait-il qu'il y ait quelque vérité... non... quelque chose de véritable... dans ce que je pense, bien que cela ne soit pas identique à ce que j'ai appris... Dans le fond, ce que j'ai appris et ce que je ressens sont comme deux gouttes d'eau, semblables en apparence...



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