lundi 20 mai 2019

(20) Interprétations hasardeuses


« Construites contre les naturalisations des produits de l’histoire, contre toutes les formes d’ethnocentrisme fondées sur l’ignorance du point de vue porté sur le monde, contre les mensonges délibérés ou involontaires, les sciences sociales ont une importance primordiale dans le cadre de la vie démocratique moderne. Elles se sont de plus imposé à elles-mêmes des contraintes souvent sévères en matière de recherche empirique de la vérité, de précision et de rigueur apportées à l’administration de la preuve, et se distinguent, par là même, de toutes les formes malheureusement dominantes d’interprétations hasardeuses, pressées et approximatives du monde.»



Sept-cent-vingtième-et-unième rapport de Don Carotte
Extrait du Petit Cahier Jaune


Je ne sais comment ni pourquoi, il m'est arrivé d'écrire ce que plus tard, c'est-à-dire maintenant, j'aurais grand plaisir à relire.  Ce qui est lié toutefois à une condition, celle d'oublier que j'en ai été l'auteur...
 
"Vies, moeurs, éducation et destinée des baudets sauvages
à l'usage des sages et de ceux qui les croient bienheureux” 


Dans notre époque dite de "grand progrès" le lecteur est souvent un être curieux, peut-être un peu gauche quand il croit être subtil, il se prend à rêver que ce qu'il lit contienne quelque vérité et s'étonne souvent qu'il en contient plusieurs. Multitude parmi laquelle il s'imagine ne pas avoir à choisir. Ainsi en est-il des histoires qui n'en forment qu'une... Permettant ainsi, aussi incongru qu'il puisse être, un mélange qui est pourtant chose bien courante dans la vie. Qui serait capable de séparer sûrement et définitivement ce qui ne forme qu'un grand tout serait considéré comme sage si la somme des parties étaient à même de dépasser le tout. Ainsi, pour de multiples raisons, on dit que le sommeil de l'âne arboricole est un moment crucial de son existence. Pour s'élever au rang de maître au sein de son ordre il doit maîtriser parfaitement et conjointement: la connaissance de sa queue, celle de l'arbuste sur lequel il vit en symbiose, la psychologie appliquée au rêves inversés, puisque réalisés la tête en bas.
Il n'y a alors pour lui plus rien d'autre à faire qu'à accepter... Quelque chose se met à changer. Sans que le rêveur ne puisse discerner quel est le sujet qui en est l'objet...
Il lui semble alors, dès son réveil, que quelque chose d'indéfinissable, mais de naturel et vivant,
fruit de son acceptation, a été ajouté à son existence. Sans aucune mélancolie, l'âne se réveille en prenant conscience de l'infini qui l'entoure et dans lequel il prend une place de plus en plus petite.




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