Sept-cent-onzième rapport de Don Carotte
Extrait du Petit Cahier Jaune
Il y’a bien longtemps dans le pieux royaume dormant de l’argent et de l’or, au printemps de sa vie un enfant sur une rive ensablée se promène. Dès lors que l'aube apparaît, il rêve du lointain comme d’un brillant avenir. Le soleil tape bien fort. De la racine des ses cheveux à la tranche de ses oreilles en passant par le cou, tout, peu à peu, est teinté de rouge. En lui, rampant avec élégance comme le serpent dans les méandres du temps, le rideau rouge d'un théâtre s'est tendu. Entre les plis de velours quelque chose de l'enfant a trop grandi. Sa peau s’écaille se lézarde et se perd. La corde lentement se défait. L'enfant à nouveau naît, fougueux et sauvage en dedans... Il voit l'horizon se voiler, lui aussi se lézarder et laisse augurer ce qui pourrait être à nouveau...
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