«C’est le propre
des longs voyages que d’en ramener tout autre chose que ce qu’on y
allait chercher»
Nicolas
Bouvier
– Il arrive que la mémoire de Platon lui «joue des tours».
Théâtre du temps qui passe, elle ne peut que projeter de courts
instants qui voyagent sans fin dans l'ombre et la lumière des temps.
C'est ainsi qu'il peut voir «sans défauts» ce que les hommes
d'autrefois, «vivantes ombres» interdites de séjour et dont la
fréquentation pouvait coûter si cher, construisaient de leurs mains.
– En
ce temps-là, on m'a raconté qu'il disait que l'esprit et les hommes ne faisaient pas toujours «bon ménage».
– L'esprit, fort de ses pouvoirs, les avaient confinés dans les terres
hostiles. Celles des rivages où les tempêtes se déversent et où le pied
qui s'éloigne s'enfonce.
– Celles où la fièvre dicte les actes insensés
qui font perdre la «Raison».
– Le môme hué ne sait donner de la voix...
– Le croisement des langues ne ressemble que de loin aux croisements des doigts.
– Bien loin de la pensée et des mots, la cohérence des gestes et le mouvement du corps des vivants est une chose magnifique qui échappe la plupart du temps à celui qui la produit.
– Rien ne se fait sans qu'une liaison plus ou moins sensible s'établisse avec ce que nous ne percevons pas toujours...
– ... d'invisibles présences à notre esprit?
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