Si personne ne me le demande, je le sais; mais que je veuille l’expliquer à la demande, je ne le sais pas. Et pourtant – je le dis en toute confiance – je sais que si rien ne se passait, il n’y aurait pas de temps passé, et si rien n’advenait, il n’y aurait pas d’avenir, et si rien n’existait, il n’y aurait pas de temps présent.»
Confessions, St. Augustin
Platon l'Ancien, repensant à cette glorieuse période pendant laquelle il fut Cap'tain. Il regarde avec nostalgie vers l'horizon.
– C'est une chose bien étrange que de voir les prémisses de ce qui devrait être nouveau et que l'on espère en tous points identique au passé... et une chose plus étrange encore que de voir cette lumière si changeante en oubliant parfaitement qu'elle ne change point pendant que nous lui tournons autour...
– Trois la dirigent, répétaient-ils en chœur comme une sorte de refrain qui tenait lieu de règle...
Et puis, l'activité de sa pensée lui remis en mémoire un épisode bien particulier. Bien avant l'aube, un peu avant que l'Abysse ne soit remise à flot, les capitaines "fondateurs" s'étaient réunis sur leur petit rafiot, "Abysse" en miniature, mais sans le gréement, qu'il avaient baptisé "L'Arche", entièrement dévoué à leur service et sur laquelle "ils faisaient le point" et prêtaient serment.
– Au service de tout l'équipage et l'Humanité toute entière que nous représentons.
Ainsi ils décidaient de la direction à suivre. Sans se soucier de la légitimité pourtant requise, et sans laquelle tout voyage court de bien grands risques. Invariablement et indépendamment de leurs positions respectives, cette direction était l'orient. Pourquoi cela?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire