dimanche 20 août 2017

Quelques échos


Partout retentissent les échos de l'origine et la moindre des choses en est encore et pour toujours le témoin.




"– Et je n'en parlais pas, je n'y pensais même pas du tout. Partez! Laissez-la couler. Moi-même je ne suis que fuites. Oui! des fuites au sein des fuites! Non seulement plein de barils qui fuient, mais ceux-ci encore dans un navire qui fait eau, c'est une situation bien pire que celle du Péquod, homme. Pourtant je ne m'arrête pas pour boucher ma fuite, qui la trouverait au fond d'une coque si lourdement chargée, et même viendrait-elle à être découverte, quel espoir de l'aveugler dans la tempête hurlante de cette vie?"*




– À propos, je vous le rappelle... ne m'aviez-vous pas promis de me parler de la tête du Cap'tain que l'équipage, pour le moment, si rien ne change, selon vous, ne désirerait nullement... 
– Je vous l'ai dit, la chose est complexe et demande du doigté. Encore un peu de patience et je vous promet d'en reparler... En tous cas, pour vous rassurer, si le Captain perd la tête ce ne peut être que de son propre fait.
– Je brûle...
– Vous aussi?
– Ne vous moquez pas! Je brûle d'en savoir un peu plus...
– Le Cap'tain Gabar se moque totalement que, pour de mauvaises raisons, selon lui, certains veuillent "déserter l'Abysse", comme il dit. Il leur souhaite bon vent et bon vent ne saurait mentir, comme il est dit dans les livres. Disons pour simplifier que si peu lui importe qui formera l'équipage, pourvu qu'il soit à la manœuvre, ce n'est pas une raison de s'en prendre à lui en tant que personne. Il a fait, il fait et il fera, comme tant d'autres capitaines avant lui, selon ses limites...
– Rien de nouveau sous le soleil...


* Moby Dick, Melville



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