Le mot illusion viendrait du latin ludere, c’est-à-dire jouer...
Platon apprend. Il apprend à écrire comme il apprend à vivre. Il veut se délester de ces mots qui l'encombrent. Marcher nu dans le monde et se défaire de tout ce superflu qui l'entrave.
– Je voudrais être aussi léger que cette flamme sauvage qui, dévorant tout ce qui est sur son passage, dans le ciel s'élance vers son origine englouti par la nuit.
Son crayon n'est plus qu'un mât dérisoire tanguant au gré de la respiration forcenée dont l'esprit est agité, même retourné, par une tempête qui pour être invisible n'en est pas moins présente. Ce qui se trace, entremêlés dans les récits prennent alors tout leur sens, toute leur amplitude en devenant invisible et en attend le repos qui viendra. Dans la houle légère, tout "cela" en forme de mots rejoindra la première plage sur laquelle elle inscrira en s'échouant ces lignes éphémères. Toutes les histoires sont des naufrages dont le moindre des espoirs serait de rencontrer ses propres naufragés...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire