lundi 28 août 2017

Vivre ensemble



"À l'ombre des arbres qui les ont vu naître, quelques uns se promènent sous les yeux de ceux qui les verront mourir. Ils s'émerveillent de tant de possible. Aussi loin que leurs corps les transportent, dans cet insaisissable présent où se posent leurs regards, se mettent à vivre une infinité de présences et d'innombrables histoires dans lesquelles ils prennent place.
– Nous ne savons qui de nous regarde ou qui est regardé..."


Walid Neill



Messeigneurs,
Votre Altesse Pontificale,
Capitaine des Capitaines,

« Je parle, vous m'écoutez, vous parlez, je vous écoute, donc nous
sommes.»*


On me fait savoir que mes pensées, pourtant discrètes, largement proportionnées, soumises à une éprouvante censure, maîtrisées en parfaite conformité avec les règles du savoir-vivre et de l'honnêteté, largement circonscrites à l’espace privé dont je dispose sont parvenues jusqu'à vous. Elles semblent ne pas vous avoir plu. La règle souveraine est pourtant de plaire à Vos Altesses Toutes Puissantes Fondatrices et Refondatrices. Voilà sans doute la moindre de vos excellentes qualités. Croyez-moi, je le regrette.
Mais, Monseigneur le Commandeur et Monsieur le Capitaine Bienveillant, très attaché aux vraies valeurs, c’est la seule dont j’ai pu parler avec quelque connaissance ; les autres sont trop élevées au-dessus de moi. Très attaché aux valeurs qui font autorité, au sens le plus profond, je n’en puis parler sans les rabaisser par la faiblesse de mes pensées, et sans sortir de la profonde vénération avec laquelle je suis, au-delà des apparences et pour autant que vous vous en teniez aux principes qui nous régissent, croyez-moi, je regrette sincèrement tout ce qui s'est passé et vous promet, quel qu'en soit le prix, de faire en sorte que plus jamais une telle chose puisse se reproduire en silence sans que rien ne soit tenté pour s'y opposer.
Monseigneur, Votre Altesse Pontificale,

Capitaine des Capitaines,
Ombres de nous-même
Le très humble, très obéissant, très fidèle serviteur,
et ombre de Vous-même

Platon l'Ancien, autrefois nommé Auguste de son état



"Idiorrythmie

Grâce aux vertus de la métaphore, le mot sert de fil conducteur à l’exploitation systématique d’un désir : le rêve d’une vie à la fois solitaire et collective, d’un timing heureux où s’harmonisent le rythme de l’individu et celui de la communauté."*

*  En référence (libre) à Roland Barthes



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