lundi 14 août 2017

mille éclats




Platon l'Ancien se laisse aller à une sorte de nostalgie.

– Parole donnée... parole reprise... Il suffit d'attendre...
Le refrain et la musique sont connu. Si l'on en croit les mots qui sans cesse la compose et la recompose, l'histoire ne serait qu'un "éternel recommencement" auquel le temps, par la patine, le discours et le feu de l'espoir savamment entretenu, donne la matière d'une parfaite illusion. Platon l'Ancien, aussi lucide et raisonnable qu'il puisse être, la refuse.

– Que sont devenues les pensées de l'enfant que j'étais et qui voyait en chaque fenêtre plus qu'une ouverture: une véritable porte donnant sur le ciel? Se pourrait-il que ces lumières que je voyais comme des œuvres brillant de mille éclats, soient devenues de sombres allées où règne la peur? Se pouvait-il que derrière chacune de ces fenêtres que je voyais vide se cachait un autre enfant qui tout comme moi rêvait du même monde... ou d'un monde que j'eusse aimé rêver?

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