samedi 6 janvier 2018

Le silencieux migrateur


" [...]
Les déserts, qui de loin écoutent,
Respirent ; le maître est rentré.
Car les solitudes redoutent
Ce promeneur démesuré.

[...]"

La méridienne du lion, Victor Hugo 




« Sur le seuil du chemin, un peu de mémoire se déroule. Drôles de chemins... L’homme qui marche sent se réveiller en lui des souvenirs indistincts qu’il mêle ardemment à ce qu’il ressent dans l’instant. Ce grand fouillis se mêle aux temps passés, déclenchant au passage une vague sourde de couleurs, de formes, de mouvements, de chants, de gestes et d’odeurs. Ils peinent à se réveiller. Les bornes éclatent. Le voilà perdu. Les images réveillées font apparaître des détails confus qui se grave par dessus les strates éboulées de sa mémoire. Troublé, l’homme qui marche disparaît. Seul son esprit voyage. »

Le Silencieux Migrateur, Walid Neill



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