dimanche 14 janvier 2018

Ce qui depuis longtemps...


Si les deux Pinocchio avaient eu quelque chance... ou quelque chose s'approchant du même concept... ou quelques mérites de plus, ils eussent pu apercevoir ce qui depuis longtemps les observaient.



Quant il en ressentait le besoin, tout entier tourné vers ce qu'il appelle ses passions, Pinocchio se croyant l'Autre, réclamait au ciel ce qu'il pensait lui être dû. Depuis le temps, à force d'habitude, il avait oublié combien peuvent être lourdes les chaînes qui le rendent esclave et l'enferment dans ses passions. Ce sont elles qui l'ont fait et qui font obstacle à ce qu'il s'en défasse. Naturellement, chacun peut le savoir, en l'état, il ne reçoit rien.

– Le bel esprit se flatte de ses propres arguments.

En ce sens il est certain que Pinocchio, le Petit, comme l'appelle son compagnon, se permettant abusivement de le baptiser ainsi au passage, était de loin plus apte à découvrir... C'est ainsi que, au mépris des convenances, il avait depuis longtemps tranché les attaches qui l'agitaient. Peu lui importait le nom qu'il ne portait point et qu'il estimait ne pas devoir porter. Ses mains devenues libres, œuvraient maintenant, non plus au gré de ce qui doit se savoir, mais au gré de ce que, par l'action, il apprend véritablement.

– Envers et contre tout... s'il le faut...

C'est ainsi qu'il répondait avec simplicité:

– Il serait plus juste de dire que ne découvrais que ce qui s'offrait à moi. Rien ne peut rester éternellement à l'abri de la découverte pour autant que celui qui cherche reste absolument intègre et se présente par lui-même.


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