mercredi 3 janvier 2018

Meilleurs vœux pour 2018


Meilleurs vœux pour 2018


C'est le printemps. Le temps file. La montagne en silence, saillie de la terre, s'étire vers le ciel. Le vert fleurissant des regards, entre deux îlots de neige, se marie au feu subtil de pensées inédites. Dans un tout nouveau paysage qui s'offre à lui, l'enfant amoureux chemine et regarde sans essayer de prendre ni de comprendre. Le long du jour où, juste là, le précédant, coulait, tranquille, le fleuve au chant si beau qui s’en est allé. L'éternelle douceur irisée d'une plume qui s'envole. Peu vraisemblables, la caresse de la brise et le poli des galets offrent leurs mémoires à celle de l'enfant. En plein midi, sans un mot, le chemineau en redemande et cueille sur ses lèvres la rosée, reste du matin. Il est tard. Traînant dans l'azur, le jour s'achève. Dans le ciel dansent nuages, pensées et oiseaux. Doux mélange de silence et de chants. Dans les amas de pierres, annonçant déjà l'été, quelques herbes folles et, tanguant sous la houle, quelques fleurs éparses se réchauffent aux rayons flamboyants. Lentement le lustre s'éteint.




À peine descendu du terre-plein, les yeux plissés par la lumière, les pieds nus marchent sur le sable ondulé, dans le lit vide de la rivière asséchée. Au cœur de ses pensées, l'enfant sans voix, sur le chemin de sable se couvre d'une poussière âcre sous laquelle, pâle, sa peau disparait. L'enfant-poussière marche. La moindre flaque, vibrante relique de l'image du ciel, apparait à ses pieds. L'enfant, lâchant prise, vers elle se penche et dans le ciel son visage se présente. Quand dans l'eau la plante du pied plonge, le miroir reste muet. C'est tout un monde qui disparait. Le jeu se déroule et la nuit tombe. Le regard en retour frappe et fait apparaitre mille et une gouttes d'eau cramoisies de ce qui reste du couchant. En un temps infini, la fine pluie, complice, tombe et retombe sur la vague puissante. D'un coup, dans la nuit, le pied poussiéreux est lavé. L'hôte du ciel, compagnon de lune, sans cesse recommence. Sous la voûte du ciel, tranquille dans le courant, comme elle, seul il s'élève, du pied plonge, le miroir reste muet. C'est tout un monde qui disparait. Le jeu se déroule et la nuit tombe. Le regard en retour frappe et fait apparaitre mille et une gouttes d'eau cramoisies de ce qui reste du couchant. En un temps infini, la fine pluie, complice, tombe et retombe sur la vague puissante. D'un coup, dans la nuit, le pied poussiéreux est lavé. L'hôte du ciel, compagnon de lune, sans cesse recommence. Sous la voûte du ciel, tranquille dans le courant, comme elle, seul il s'élève, grandit et disparait. Il se débrouille, fait son chemin et cherche sa voie. Quelque chose devant lui se déploie qui bientôt sera demain. Les scintillantes poussières se font plurielles. Abolies, en milliards de particules vers le ciel elles s'élèvent, flambent et brillent, comme infinies, dans l’œil de l'enfant singulier. Au cœur de la danse d'innombrables figures se déroulent. Depuis toujours, tout est là. Le cortège insolite jamais ne s'arrête et l'eau sous les ponts continue de couler, magnifique. Au petit matin, à son insu, splendeur du lointain surgissant d'un rêve, s'élève sans mémoire le vainqueur renaissant du passé, l’éternel éclat du jour nouveau. Dans les bras de l'ombre des arbres, sur le rocher, sommeil d'antan, l'enfant frissonnant lui aussi danse. Sa langue se délie. Enfin il chante. Une succession de petits sauts, de case en cases, sur un pied repoussant le caillou, vers le ciel il avance et se réchauffe au soleil renaissant. Derrière lui, sans un bruit, la porte de la marelle s'est refermée. Dans l'autre sens, subtiles allusions, prières et vœux reviennent et la porte, silencieux passage, sur le vide sans un regard, à nouveau s'est ouverte...


Daniel Will


 
 


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