jeudi 25 janvier 2018

Incertain sommeil


« ... Il y a des substances simples partout, séparées effectivement les unes des autres par des actions propres, qui changent continuellement leurs rapports; et chaque substance simple ou monade distinguée, qui fait le centre d’une substance composée (comme par exemple d’un animal), et le principe de son unicité, est environnée d’une masse composée par une infinité d’autres monades, qui constituent le corps propre de cette monade centrale suivant les affections duquel elle représente, comme dans une manière de centre, les choses qui sont hors d’elle. Et ce corps est organique, quand il forme une manière d’automate ou de machine de la nature, qui est machine non seulement dans le tout, mais encore dans les plus petites parties qui se peuvent faire remarquer. Et comme à cause de la plénitude du monde tout est lié, et chaque corps agit sur chaque autre corps, plus ou moins selon la distance, et en est affecté par réaction, il s’ensuit que chaque monade est un miroir vivant, ou doué d’action interne, re-présentatif de l’univers, suivant son point de vue, et aussi réglé que l’univers lui-même. Et les perceptions dans la monade naissent les unes des autres par les lois des appétits ou « des causes finales du bien ou du mal qui consistent dans les perfections remarquables, réglées ou déréglées […] » 

Principes de la nature et de la grâce, Gottfried Wilhelm Leibniz 


 
Pinocchio le Petit, depuis sa rencontre avec la porte, dort... ou semble dormir. En tous cas il ne parle plus et ne fait aucun mouvement, mais il est vrai aussi, selon ce qu'en dit Pinocchio, qui se dit l'Autre:

– Il me semble l'entendre quand je n'y fais plus attention...

Depuis que "cela s'est passé" pour meubler les nombreux "temps morts", Pinocchio qui se dit l'Autre écrit et puis lit à son compagnon muet qui ne donne guère de signes de vie. Quand vient le moment de la lecture, "sur le moment même", il s'étonne grandement des formes de langages qu'il utilise, se demandant si d'autres que lui s'interrogent aussi sur la contenance de ces formule qui semblent "aller de soi" et qui en vérité, si l'on s'y attarde, ont un "sens qui nous dépasse".




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