" Nous sommes automates dans les trois quarts de nos actions."
Gottfried Wilhelm Leibnitz
Quatre-cents-quinzième rapport de Don Carotte
Extrait du Grand Cahier Bleu
Ce rapport, ainsi qu'une grande quantités d'autres, a été rédigé dans une perspective tout-à-fait singulière qu'il faudra qu'un jour je prenne la peine d'expliquer. J'ai déjà, dans le précédent rapport présenté le fait que j'étais totalement seul pour cette rédaction. Ce qui n'est pas sans influence sur leurs contenus. Il faut encore que je précise qu'à la suite d'un certain nombre d'événements, je ne possède, en dehors de ma mémoire et de quelques sources informatisées, plus aucun documents de cette époque dont je parle. C'est précisément pour cette raison qu'il m'est arrivé, je le répète et l'avoue humblement, de dialoguer avec moi-même comme avec un autre qui, je l'imaginais avec ardeur, n'était pas moi-même...
— Vous êtes d'une humeur spécialement joyeuse ou est-ce une plaisanterie?
— Je ne plaisante jamais, mais cela ne m'empêche nullement d'être empli de joie.
— Pourrais-je savoir ce qui vous rend joyeux?
— Tout, mais spécialement l'image qui nous transporte en cet instant.
— "Tout", mais ce "tout" ne peut être qu'un mythe...
— Peut-être, mais ce peut être aussi, comme le mythe par ailleurs, quelque chose qui nous parle...
— Mon maître, qui l'a lu, me l'a dit et m'a demandé de le méditer :
"Aristote avait de la défiance pour tout ce qui ne vient pas de l’homme. Ce qui le conduit à dire que le bonheur n’est pas un don des dieux. Tel est l’humanisme aristotélicien : il est « un humanisme de cette terre. Le seul bonheur qu’il soit permis à l’homme d’espérer, c’est le bonheur de cette vie. »
L’homme y sera heureux, comme un homme."
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