dimanche 17 juin 2018

«umbra profunda»


En ce sens cette réflexion de Hannah Arendt prend toute son ampleur: «Répondre à la question «qui?», c'est raconter une histoire…»

 Nathalie Heinich, Une histoire de France, Éditions les impressions nouvelles, 2018.


– "... les innombrables présences qui peuplent l’immensité de l’univers et les magiques correspondances des éléments, parce que nous aussi sommes ciel pour ceux qui sont ciel pour nous."*

Il y a, comme perdues au milieu des rapports de don Carotte, frère présumé, si on le croit, de Don Quichotte, mais faisant corps avec eux, quelques chroniques disséminées. Qui est l'auteur de ces chroniques, incitant à illuminer sans cesse un présent fait au monde, chroniques figurant dans les cahiers de Don Carotte et qui feront l'objet d'une publication séparée? On ne le sait plus vraiment. Cela se fera plus tard, beaucoup plus tard, sur les recommandations de l'enfant Lune, au moment où celui-ci n'en sera plus un...
Il faut relever encore, et le répéter, ces chroniques et son auteur, purifiées des scories des disputes théologiques qui l'intéressaient bien peu, ne sont pas complètement inconnues dans un certain monde. Ce monde, quelques fois savant, quelques fois moins, le plus souvent quand même, est d'une banalité sur laquelle  il vaut mieux s'abstenir de faire des commentaires...
Bien qu'il y aie déjà plusieurs décennies que l'Ordre "découvert" (c'est ainsi qu'il le nomme) par l'enfant Lune comme il nous le révèle dans ses commentaires des cahiers de Don Carotte, ait organisé tout un ensemble de rituels et de mouvements divers, personne ne sait avec précision où et quand ils eurent lieu. La raison en est l’extrême discrétion de ceux qui y ont œuvré. Les commentaires de l'enfant Lune ont été, en tant que témoignages directs, fréquemment cités dans des ordres de plus en plus fermés... et aujourd'hui, sans doute et sans prémonitions, disparus dans l'«umbra profunda»...


* Giordano Bruno





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