mardi 11 septembre 2018

(11-9-2018) De main à main





Deux-cents-onzième rapport de Don Carotte
Extrait du Grand Cahier  Noir

L'image qui accompagne ce rapport parle par elle-même, certes... On y voit le Professeur reprendre lentement ses esprits. Mais je crois nécessaire pour la clarté de mon rapport d'ajouter qu'il est évident, pour moi, qu'il s'agit aussi et surtout d'une transmission. Elle est symbolisée par le passage du bâton de main à main, comme le Cap'tain aime le dire.

– Un tic de langage qui dure est une chose qui emprunte aux fantômes leur présences rassurantes...

Où l'on peut voir que l'homme ayant perdu ses lunettes commence à voir avec son esprit. Son véritable esprit libéré des faux semblants de la réalité.
Si j'en crois les commentaires de l'Enfant Lune concernant cette même image, les deux hommes dialoguent. Voici ce qu'il relate dans ses carnets:

– Je crois que vous devriez plutôt parler d'absence... dit le Professeur.
– Je ne vois pas ce que vous voulez dire...
– Vous parliez à l'instant de la présence de fantômes...
– Ah, encore une forme inconsciente de tic de langage... à moins que... 
– À moins que la profondeur de l'expression ne remonte à notre esprit.
– Pardonnez-moi, Professeur, mais à mon humble avis, il n'est point d'esprit qui puisse être collectif... en tous cas... je n'en ai jamais vu... 

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