mardi 18 septembre 2018

Grandes Archives


« Le soir, la nuit, il ne se promenait jamais avec lui. Il lui passait une laisse au cou, une petite corde non coulissante, confectionnée à la mesure de l'animal, les samedis après-midi et les dimanches en fin de matinée, moments festifs et sorties de messes, heures où les rues et le trottoirs de Naples débordent de vie en mouvement sans fin de corps en gloire qui se sourient, se hèlent de la voix et du geste, se mirent et s'admirent à grandes embrassades et cris de joie, mais aussi, l'époque l'exigeait, défilent, romainement saluent, chantent les conquêtes de la Louve et de l'aigle...» 

Le coq de Renato Cacciappoli, Jean-Noël Schifano




Deux-cents-vingt-cinquième,rapport de Don Carotte
Extrait du Grand Cahier Rose

Il se trouve, niché à l'intérieur des Grandes Archives, force documents attestant de l'Usage de la Majuscule inventé, ritualisé par Le Grand Tartarin. Il se pourrait même que le passage de la minuscule au rang de Majuscule se fit lors de cérémonies de plus en plus fastueuses d'un certain point de Vue, celui sur le Fond, le Front ou la Forme de Sa Grandeur... en toute Modestie et Bienveillance...
Ainsi cette page arrachée à un livre parfaitement inconnu, trouvé dans le jardin, à l'intérieur d'un meuble oublié des Grandes Archives, mais annoté de la main même du Grand Tartarin. C'était dit... comme... (ce qui suit est illisible) Comme s'il eut corrigé un texte qu'il aurait lui-même écrit, mais ceci n'est qu'une hypothèse...:  

L’Éternel Tartarin de Noble-et-Franche Maison, Vêtu d'écarlate, plonge bruyamment dans la ronde face de son assiette et tel un Gargantua d'opérette engouffre, avec l'aide de ses doigts boudinés, en prenant soin de ne pas les manger, l'entier de son assiette. Ce serait Honte que de laisser des restes...

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