«Quatre saisons se partagèrent l’année : l’été, l’automne inégale, l’hiver, et le printemps actuellement si court. Alors, pour la première fois, des chaleurs dévorantes embrasèrent les airs. Les vents formèrent la glace de l’onde condensée. On chercha des abris.»
Ovide, , Métamorphoses, Livre I”
Nous avions trouvé refuge dans ce palais... Inutile de vous dire qu'il n'était dans l'état où vous le voyez aujourd'hui...
– Comment se fait-il qu'en un seul instant il se soit transformé à ce point? J'ai froid!
– Ce n'est qu'un misérable aperçu de ce qui vous attend...
– Le vent du Nord s'est levé. Je gèle... Je vous en prie ramenez-moi à l'abri, là où nous en étions!
– Calmez-vous. Réunissez vos pensées et suivez-moi. En ce temps-là, certains états, dits de raison se partageaient le pouvoir de notre Bien-Aimé Ordre. Quatre saisons en composaient le programme... Celui qui désirait y entrer devait vaincre l'immobilité du gel et les affres du froid inhérent à l'Hiver.
– Pourquoi me racontez-vous tout cela? Je vous l'ai dit, je veux rentrer, connaître et surtout connaître ce qu'il est advenu de ce qui se déroulait sous nos yeux...
– Pour le connaître et surtout le comprendre, vous ne pouvez éviter d'en passer par là... À ce stade, je vous rassure, les plus grands esprits, tout comme vous, tremblaient, quelque fut leur grandeur. La difficulté de se mouvoir primait sur la capacité de penser. Vous imaginez combien pour nous autres qui n'avions connu que la chaleur de nos climats combien fut grande cette première et longue épreuve. Car il faut vous dire que ces saisons ne duraient point quatre mois comme c'est le cas ici. Non, chaque jour était l'équivalent d'une semaine ici... Vous pouvez faire le calcul... La dissemblance avec ce que nous connaissions était si grande que nombreux parmi nous essayèrent de s'en aller. Je vous laisse deviner quel fut leur sort...
– Vous voulez m'effrayer...
– Je ne vous l'apprend point, nous ne sommes guère constitué et n'avons aucune prédisposition pour lutter avec le froid. D'autant plus que dans notre tâche, survivre, nous ne recevions aucune aide extérieure. Non que ceux qui nous l'imposaient fussent de fourbes ou des tortionnaires, mais je crois que tout simplement ils n'étaient pas outillé pour comprendre des être différents... et puis...
– Et puis?
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