mercredi 5 septembre 2018

(5-9-2018) Ciao




– Tout passe. Un tout que l’humaine condition prétend connaître du dedans puisque du dehors elle ne voit rien du tout. Aveugles, sourds et muets, se tenant par la main, le cortège des hommes déguisés, marionnettes attifées, mains dans la main, gants élégants, sourires aux lèvres, fil à la patte, s’étranglent, s’étreignent, saluent, jurent et puis s’éteignent quand la chandelle déjà tremblante enfin se meurt. Troublant silence, colonne de feu, sous la lune rougeoyante, en la nuit s’achève ce qui dans le jour autrefois ne faisait que commencer. Ainsi le fléau tombe et s’achève ce qui jamais n’eut dû commencer. Ainsi se mettent à rire sous la braise, l’insidieux feu grésillant des ignorants, la flamme aimante des croyants et les flammes dévorantes des vaincus. Dans la cendre se grave un instant l’empreinte fuyante d’un pied précédé d’une patte qu’une attache invisible relie aux nuages et aux vents... Le sol poursuit sa fuite... Douce caresse... enfin...

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